Ah l’Afrique, quel beau continent !!
Dans les cultures africaines, les mythes incarnent des réflexions, expriment des valeurs et identifient des normes morales de nos sociétés.
Contrairement à la mythologie occidentale, les mythes africains ne sont pas racontés comme une seule histoire.
Au lieu de cela, les mythes sont intégrés et transmis dans la pratique rituelle. Le corps humain est un microcosme qui intègre les mêmes éléments primordiaux.
L’Afrique est connue pour abriter une grande diversité de flore et faune, l’Afrique est aussi connue pour être l’un des continents les plus superstitieux…
S’il y a bien une superstition qui a marqué mon existence surtout les natifs de l’Afrique de l’Ouest, c’est celle de la mante religieuse, un insecte surnommé la veuve noire ou encore le tigre de l’herbe originaire de l’Asie, l’Amérique et du bassin méditerranéen, cousin proche de la sauterelle et elle a pour particularité de tuer son partenaire après un rapport sexuel…
Sur le continent, surtout dans mon pays la Côte d’Ivoire, elle est source de méfiance pour les jeunes filles et source de joie pour les femmes.
Je me suis demandé : pourquoi cet insecte suscite autant d’émotions ?
D’après une rumeur qui date depuis des décennies voire des siècles, lorsqu’une mante religieuse quitte son habitat naturel pour se poser dans une pièce quelconque où il y a une femme, celle-ci deviendra féconde quelques mois plus tard ou est déjà en état de grossesse. Cette superstition a longtemps inquiété, angoissé, troublé l’esprit des jeunes filles qui se disaient très précoces pour avoir un enfant malgré leurs activités sexuelles aussi précoces également après l’avoir vu.
Les dames par contre étaient très en joie surtout celles qui planifiaient l’arrivée d’un enfant, mais en vain, elles voyaient en cet insecte, l’espoir d’enfanter, d’autres parmi elles arrivaient effectivement à enfanter naturellement et mettaient cela sur le compte de l’apparition de cet insecte, certaines par contre étaient toujours dans l’attente de le voir dans l’espérance d’une suite favorable.
Malgré l’ampleur de cette superstition des décennies passées où l’inceste était objet de fantasme pour les unes et de tristesse pour d’autres, aujourd’hui avec l’avènement des réseaux sociaux, ce mythe qui a longtemps existé et bercé mon enfance est en voie de disparition car les filles sont plus concentrées et connectées sur les réseaux sociaux et ne vont plus vers les anciennes comme le faisaient nos mères.
Malheureusement, ce sont les anciennes qui étaient très souvent celles qui animaient cette superstition dans les causeries entre femmes .
Nombreuses seront ces personnes qui se rappelleront de ce mythe, étant un souvenir marquant leurs vies.
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